Réhabiliter sans reconstruire

L’objectif était double : concevoir un lieu opérationnel pour la préparation des IMOCA et agréable à vivre au quotidien, tout en limitant au maximum l’impact environnemental et économique du chantier.
Ce choix n’est pas anodin. Il s’inscrit dans la continuité d’une conviction forte, celle qui guide l’entreprise depuis ses débuts : montrer que d’autres manières de faire sont possibles dans l’univers technique et exigeant de la course au large.

Pour donner corps à cette approche, Kairos s’est entouré d’Ivan Bicrel, maître d’œuvre et enseignant à l’université.
Sous sa direction, la réhabilitation du hangar est devenue une étude de cas grandeur nature, permettant à ses étudiants de comprendre, sur le terrain, les enjeux de la réutilisation des matériaux et les contraintes qu’elle implique :

• Inventaire précis des matériaux déjà présents dans le bâtiment.
• Identification des acteurs locaux du réemploi et des ressources disponibles.
• Conception des nouveaux espaces à partir de matériaux réutilisés.
Des exemples concrets témoignent de cette démarche :
→ Les cloisons des bureaux proviennent des anciennes chambres froides de la brasserie Britt, à Concarneau.
→ Les portes ont été récupérées chez MerConcept, voisin immédiat de Kairos.

Résultat :

  1. 30 % d’économies sur le coût global du projet,
  2. 33 349 kg de CO₂ évités,
  3. 9 350 kg de déchets non produits.

Lancé en septembre 2021, le chantier s’est achevé en quatre mois.
Depuis, le hangar a accueilli les équipes de Maxime Sorel et de Guirec Soudée, confirmant la fonctionnalité et la pertinence du lieu pour la préparation de projets IMOCA.

Une preuve tangible que sobriété et efficacité peuvent aller de pair.

Moins produire, mieux construire

Le chantier terminé, le lieu a continué de remplir sa mission : transmettre, inspirer, montrer qu’un autre modèle est possible.
La semaine dernière encore, Ivan Bicrel est revenu sur place avec une nouvelle promotion d’étudiants, pour leur faire découvrir un exemple concret de chantier de seconde vie des matériaux, viable et opérationnel.

Il y a partagé les enseignements de cette expérience : l’importance d’identifier les acteurs du réemploi, la nécessité de mieux structurer les filières locales, le besoin de construire un réseau local d’acteurs, et la valeur économique croissante de ces démarches.
Car le réemploi, aujourd’hui, séduit autant par ses vertus écologiques que par son attractivité économique. Il devient un véritable levier de différenciation et d’innovation pour les acteurs du bâtiment et de l’industrie.

Le réemploi comme levier d’innovation responsable

Cette réhabilitation incarne pleinement l’objectif statutaire n°3 de l’entreprise à mission Kairos :
« Développer des solutions innovantes pour réduire l’impact environnemental des matériaux et procédés dans le cadre d’applications professionnelles. »
Dès 2021, bien avant l’obtention du statut d’entreprise à mission, les premiers pas de cette démarche étaient déjà posés.
Aujourd’hui, ce hangar témoigne de ce que peut être une réhabilitation sous contraintes environnementales, et de ce qu’elle peut inspirer aux futures générations de professionnels.

Ce lieu, né d’une contrainte et d’une conviction, est devenu un témoin d’une évolution des pratiques et des usages. Une manière concrète de se détacher d’une logique de construction neuve, sans se poser la question de l’existant.
Chez Kairos, même les murs racontent l’histoire du réemploi, et rappellent qu’en matière d’impact, le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas.

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