«Au plus près du large» Le Vendée Globe vu par Bilou #6

Chez Kaïros, on ne peut pas bouder notre joie après la magnifique semaine offerte par Yannick Bestaven et son « Maître Coq ». Il a pris et garde la tête d’une course de haute volée, où chaque instant passé sans incident est une victoire. Il vient de franchir la longitude 180°, et maintenant, symbole fort quand on a parcouru la moitié du trajet, la diminution s’égrènera jusqu’à 1°45 minutes, longitude des abords des Sables-d’Olonne. Ce n’est pas pour tout de suite, Yannick le sait et gère avec calme et brio sa situation de leader, même si la météo des jours prochains n’est pas évidente.

Un énorme plaisir d’avoir partagé une visio avec « DMG Mori » et un Kojiro en pleine forme, notre champion de la réparation de grand-voile, vraiment un boulot d’exception, et qui mène et bichonne son bateau comme personne !

Heureux de voir aussi notre Maxime Sorel et son V&B Mayenne, qui tient à merveille son rythme et qui va rentrer dans les dix premiers de belle manière, même si Louis Burton lui offre le siège pour cause d’arrêt technique sous le vent de l’île Macquarie, pour soigner son « Bureau Vallée ».

Pensée spéciale pour Louis qui me ramène à mon premier Vendée Globe : casse similaire en tête de mât, et après avoir envisagé cette île, c’est finalement au Cap Horn que j’avais trouvé abri.

Des moments d’exception où la compétition prend bien d’autres facettes. Rester en course, faire vite… Sous le regard de ces paysages magiques qui surgissent de l’Océan. Etre dans la concentration du geste technique tout en prenant en « live » l’immense leçon d’humilité que vous donne la Nature.

On part faire un Vendée Globe pour des tas de raisons. On en revient souvent avec des réponses à des questions qu’on n’avait pas imaginées… En fait, je crois qu’on revient avec encore plus de questions !